La Présidente de la CNK/FFSA raconte ses débuts en karting

Après la démission de Michel Guignard, qui reste toutefois Président de la Ligue Ile de France, c’est Martine Raynaud qui a été nommée Présidente de la Commission Nationale du Karting par Nicolas Deschaux. La CNK-FFSA regroupe plusieurs Président.e.s de Ligue chargé.e.s de faire la synthèse du travail des différentes commissions et des idées émanant de tous les Championnats de Ligue, puis de définir les contours de l’avenir du karting à court, moyen et long terme, en lien étroit avec le service karting de la FFSA.

On retrouve donc d’un côté des bénévoles élus et de l’autre les salariés de la fédération. L’objectif est que tout le monde travaille en saine collaboration et cherche à aller tous ensemble de l’avant.
Egalement Présidente de la Ligue Centre-Val de Loire, Martine Raynaud s’est laissée aller à quelques confidences (*) sur la manière dont elle a découvert le karting…

“J’ai découvert le karting sur le tard, à l’âge de 30 ans, cela fait donc plus de 33 ans ! J’ai grandi aux côtés d’un père passionné de belles mécaniques, que ce soit sur deux ou quatre roues. A 16 ans, il m’a offert ma première moto, ce qui n’était pas courant à l’époque. Le karting est rentré dans ma vie bien plus tard, par le jeu des rencontres, notamment avec Paul Roger, papa de Jean-Luc Roger, actuel président de la ligue automobile du Centre-Val de Loire. J’ai tout de suite beaucoup apprécié ce milieu et j’ai décidé de m’y impliquer, d’abord pendant plusieurs années en tant que pilote de loisir, notamment avec un 125cc à boîte de vitesse, puis en parallèle en m’impliquant au sein des organisations de course avec l’ASK Salbris. C’est devenu une passion.”

“Concernant la compétition, sitôt donné le départ de ma première course, je me suis dit que ça n’était visiblement pas fait pour moi. J’ai tout de suite réalisé que mon instinct de conservation était sans doute trop développé pour que je réussisse ! Par contre, en tant que bénévole, j’ai participé à tous les stades de l’organisation d’une course: commissaire de piste, commissaire de pré-grille, chronométrage, commission sportive, direction de course dans ma ligue du Centre-Val de Loire, puis ensuite en pré-grille et au chronométrage en championnats de France et en courses internationales.”

“Outre mon implication au sein de l’ASK Salbris, je suis devenue secrétaire de la Ligue Centre-Val de Loire. En 2004, à l’initiative du président de la Commission Nationale de Karting Patrick Caron, j’ai pris la présidence de la ligue à la suite de Claude Rousselet. C’était une première pour une femme. C’est également à cette date que Jacques Régis, alors président de la FFSA, m’a proposé d’intégrer la Commission Nationale de Karting et le Comité Directeur de la FFSA. Comme on peut le voir, cela représente énormément de temps consacré au karting. Lorsque j’étais en activité, cela engloutissait tous mes congés et beaucoup de réunions de famille remplacées par des déplacements sur les circuits. Mais lorsque l’on a une passion, on ne compte pas son temps.”

Martine Raynaud a également contribué à lancer des détections dans sa Ligue pour permettre à des jeunes de débuter en compétition. En effet, trois karts complets sont mis à disposition des trois plus rapides, avec l’inscription offerte au Championnat de Ligue. “C’est une manière de les aider à mettre le pied à l’étrier et de voir s’ils sont vraiment attirés par le karting. Aujourd’hui, nous avons le plaisir de voir que plusieurs ont persévéré et on les retrouve dans diverses catégories.”

Entre autres, elle espère aujourd’hui poursuivre cette promotion des jeunes pilotes au niveau national dans son costume de Présidente de la CNK. “Nous devons produire un gros effort sur les plus jeunes. C’est un travail que nous devons mener en profondeur afin de leur offrir un karting plus accessible et moins coûteux. C’est dans ce but qu’à son arrivée à la présidence de la FFSA en 2007, Nicolas Deschaux avait créé les Écoles Françaises de Karting. Il faut faire perdurer cette mission de faciliter la découverte du karting aux plus jeunes, voire la relancer. Nous devons tous réfléchir à ne pas réserver le karting à l’élite, mais à élargir notre base de licenciés en partant des catégories jeunes. Il en va de l’avenir de notre sport. Si nous avons cette base solide, nous pourrons ensuite développer et améliorer le reste.”

“On sait bien que le karting restera un sport plus coûteux que le football ou le judo par exemple, mais il faut tout mettre en œuvre pour rendre impossible l’inflation des budgets que l’on peut constater, et qui n’est absolument pas acceptable dans des catégories qui sont celles de la découverte. Le Minime et le Cadet doivent rester des catégories d’apprentissage et de perfectionnement, sans tourner à une course aux budgets qui représente le risque de rendre toujours plus confidentiel notre sport.”

* Commentaires extraits de la revue fédérale France Auto n°133.

Photo FFSA Karting / KSP Reportages

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