Jos Verstappen raconte les débuts de son fils Max

A moins de 10 jours du début de Championnat du Monde de Formule 1 où l’on retrouvera Max Verstappen, son père n’est pas resté inactif ces derniers mois. Il a notamment préparé son retour derrière un volant, cette fois en Rallye, une discipline dans laquelle Jos Verstappen a emmené avec lui son ami Richard Pex, lui-même père des célèbres kartmen Yard, Jorrit et Stan Pex. Les deux Néerlandais ont acheté une Citroën C2 pour s’adonner à leur nouvelle passion.

Jos Verstappen raconte les debuts de son fils Max-1Durant l’hiver, Jos Verstappen a également eu l’occasion de commenter longuement l’affrontement avec Lewis Hamilton, le titre mondial de Max et les débuts de ce dernier en karting. Nos confrères de l’Auto Journal ont publié quelques souvenirs de famille croustillants. Extraits…

“Idéalement, je souhaitais que Max débute en karting vers 6 ans, car les enfants de cet âge comprennent mieux. Mais alors qu’il était sur le circuit de kart de Genk avec sa mère (Sophie-Marie Kumpen, ancienne kartowoman de talent, ndlr), il vit de jeunes enfants rouler et mourait d’envie de piloter lui aussi. On a fini par lui acheter un petit kart. Rapidement, il était déjà à fond partout, les carburateurs se détachaient à cause des vibrations ! Le jour suivant, on lui a acheté un plus gros kart.”

Jos Verstappen raconte les debuts de son fils Max-2“Dès qu’il a eu 10 ans, on partait tous les week-ends en Italie. Le vendredi, l’école se terminait à 14h30. J’attendais Max dans la camionnette et on se mettait tout de suite en route. On passait deux jours sur les circuits, puis on rentrait à la maison pour qu’il soit le lundi à l’école. Je voulais qu’il apprenne un maximum de circuits, tout en cherchant à savoir où il en était en termes de vitesse, de moteur, de châssis. Je le préparais bien, il était heureux. Quand il roulait, je notais un tas de choses, on en parlait au retour. Je lui disais comment il fallait faire, comment courir.”

“Près de chez nous, on profitait très fréquemment du circuit de Genk. Qu’il pleuve ou qu’il faisse –2°, on testait des choses. Max n’avait pas le choix, il devait rouler. Parfois, il rentrait au stand les mains glacées. Je lui disais d’aller se réchauffer quelques minutes dans la camionnette, mais il ne revenait pas. Alors, j’allais le chercher et le forçais à rouler à nouveau. Il ne pouvait plus bouger ses doigts, mais je m’en fichais. Je cherchais à améliorer les moteurs, les châssis, je voulais savoir si on avait progressé. Ce n’était pas très drôle pour lui, mais ça lui a forgé le caractère.”

Jos Verstappen raconte les debuts de son fils Max-3“Je voulais aussi qu’il apprenne à régler lui-même le carburateur de son moteur. Régulièrement, je l’envoyais Max en piste en ayant changé certains réglages sur le kart, mais sans le lui dire, afin d’améliorer sa compréhension du matériel. En course, comme il gagnait parfois trop facilement, je lui disais qu’il ne pouvait pas dépasser dans tel virage ou bien dans telle partie du circuit. Ça l’obligeait à trouver d’autres endroits où dépasser, histoire de rendre les choses moins faciles pour lui.”

“Sous la pluie, il se devait de ressentir l’adhérence, de chercher la meilleure trajectoire, d’aller chercher les limites, jusqu’à sortir de la piste pour voir où elles se situaient. Je privilégiais le temps passé en piste, c’était je pense le meilleur apprentissage.”

Jos Verstappen raconte les debuts de son fils Max-4Dans l’Auto-Journal, Max Verstappen est également revenu sur le douloureux épisode de la Coupe du Monde KZ2 à Sarno en 2012. “Je dominais l’épreuve, mais mon adversaire m’a doublé au début de la finale. Pressé de le redoubler, j’ai tenté une manœuvre trop hâtive et on s’est accroché. Mon père était furieux. On a remballé le matériel sans se dire un mot. On est monté dans la camionnette. Après quelques kilomètres, il s’est arrêté dans une station-service pour prendre de l’essence et, au moment de repartir, il m’a dit: “toi, tu descends et t’appellera ta père pour rentrer. On est resté un moment sans se parler…” Brutal !

Jos reconnaît aujourd’hui toutes les qualités de son fils, devenu Champion du Monde de F1: “Il réfléchit plus que moi, son pilotage est plus fluide, même s’il reste très agressif. J’ai toujours voulu qu’il soit meilleur que moi.”

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Découvrez plus de photos de Max et de ses parents, ainsi que d'autres anecdotes dans notre magazine n°211, toujours disponible en kiosque...

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