Comment enrayer la baisse de licenciés? La FFSA y réfléchit…

A l’échelon national, le karting est bien loin d’être un sport professionnel et pourtant les pilotes sont de moins en moins nombreux à le pratiquer de manière amateur. Les magasins de kart tels qu’on les connaissait par le passé ont quasiment disparu pour laisser place à des teams très structurés et la recherche incessante de performances (analyse des acquisitions de données, optimisation des moteurs…) oblige les pilotes à faire appel à des mécaniciens spécialisés et à des motoristes pour atteindre leur objectif de podium.

Faire revenir les amateurs, comme le fait le KFS par exemple. La manière de pratiquer le kart et l'ambiance doivent être pris en compte...

Faire revenir les amateurs, comme le fait le KFS par exemple. La manière de pratiquer le kart et l’ambiance doivent être pris en compte…

Il est bien loin le temps où la grande majorité des concurrents arrivait avec son propre kart dans son véhicule ou sur sa remorque. Comme en location, le clé en main s’impose au fil des années. Sauf que la marche financière est encore trop importante pour beaucoup de passionnés du pilotage qui peuvent se rendre sur un circuit de loisir, mais qui ne parviennent pas à boucler un budget en compétition.

Le succès des grandes courses nationales (Championnats et Coupes de France, IAME Series, Stars of Karting, NSK, EvoKart…) n’est-il pas finalement l’arbre qui cache la forêt?

Heureusement, les pilotes prennent toujours beaucoup de plaisir à disputer leur Championnat de Ligue et cela reste primordial pour la santé du karting. Mais hélas, les plus petites épreuves régionales sont bien loin de remplir les plateaux et sont de moins en moins nombreuses chaque année, faute d’un effectif suffisant.
Président de la CNK-FFSA, Michel Guignard est conscient de ce phénomène et a lancé une première piste pour renouer avec ce karting amateur au sens noble du terme.

“L’ensemble des groupes de travail de la Commission Nationale de Karting a reçu pour mission de réfléchir à une “seconde division” de notre sport,” a t-il déclaré. “Initialement, notre première réflexion portait sur un matériel à bas prix. Mais force est de constater que le coût réel de la pratique du karting n’est pas forcément le prix d’achat d’un kart, mais son entretien, ainsi que tous les coûts annexes de déplacements, d’intégration dans un team, de main d’œuvre quand vous faites appel à un mécanicien, etc.”

“Nous allons donc partir sur l’idée d’un enjeu régional avec des courses organisées sur une seule journée afin de réduire les frais au maximum. Nous allons réfléchir à des catégories répondant à des classes de puissance plutôt qu’à des types de matériels, ceci afin d’accepter le plus de motorisations possibles. Nous voulons tendre vers des organisations de courses simplifiées, accessibles au plus grand nombre, sans toutefois déroger au principe fondamental de la sécurité. Nous voulons également impliquer dans nos réflexions les professionnels afin de trouver des solutions techniques simples et peu couteuses. Cette nouvelle série s’adressera en priorité aux nouveaux licenciés et aux détenteurs de licences entraînement.”

“En outre, nous devons effectuer un travail approfondi avec les Écoles Française de Karting, afin de mieux convertir leurs élèves en nouveaux licenciés. Aujourd’hui, à peine 10% de leurs effectifs prennent ensuite une licence, c’est trop peu.”

Photo Stéphane Agnus (Karting-Sud.com)

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