13 septembre РRespectons les titres et la hi̩rarchie

Pourquoi les kartmen ont trop souvent pris l’habitude de galvauder les titres des courses ou des championnats auxquels ils prennent part? Ont-ils un tel besoin de reconnaissance? Cherchent-ils absolument à justifier leur investissement?

Il est dommage en effet de voir, d’entendre ou de lire dans la presse généraliste, dans des communiqués, sur Facebook, dans des discussions de paddock, dans des books mentionnant des palmarès… que certains pilotes sont “Champion du Monde”, “Champion d’Europe” ou « Champion de France”, alors qu’ils ne le sont pas.

Quand on dispute le Challenge Europa X30, ce n’est pas le Championnat d’Europe. Lorsqu’on est qualifié pour la Finale Mondiale Rotax, ce n’est pas un Championnat du Monde. Terminer dans le top-3 du Rassemblement National Ufolep, ce n’est pas comme monter sur le podium d’un Championnat de France. Etc.

Il est parfois surprenant de découvrir le palmarès karting d’un pilote passé en voiture, qui n’hésite pas à s’inventer des titres n’existant pas. Pourtant, une fois en auto, on respecte bien mieux la hiérarchie. Il n’y a qu’une vingtaine de monoplaces en Formule 1, mais c’est cette discipline qui propose un titre de Champion du Monde, bien qu’il y ait d’autres formules avec de bons pilotes et des plateaux plus importants.

En karting, c’est la même chose. Des fédérations, des ministères et des institutions sont là pour protéger les titres, ces derniers devraient d’ailleurs mieux défendre ce rôle. Certes, certains épreuves de karting sont réputés pour leur niveau relevé et leur peloton quantitatif. Mais rendons à Cesar ce qui lui appartient.

Il n’y a rien de dévalorisant à annoncer qu’on a gagné la Finale Internationale Iame, le Rotax Euro Challenge, la WSK, le Trophée Kart Mag ou la NSK, plutôt que de parler de titres de Champion du Monde, d’Europe ou de France !

Photo © Tino Cacopardo / CT Photos.fr

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